Accusés à tort d’avoir causé la mort de leur poupon de quatre mois, selon ce que présente le quotidien La Presse, Mario Fiorini et Sarah Galuppi ont décidé de poursuivre les médecins et les policiers qui ont conclu que le décès de leur enfant était dû au syndrome du bébé secoué. Le diagnostic préalable d'un neurologue, qui aurait pu les disculper, n'aurait tout simplement pas été pris en compte au départ.
Au micro de Paul Arcand, lundi matin, écoutez Sarah Galuppi, la maman du petit Lorenzo, donner les détails des événements qui ont mené au décès de son enfant et les répercussions terribles pour elle et son conjoint.
Elle explique que son fils est né à 29 semaines et était atteint d'hypertension intracrânienne, tout comme elle.
Lors d'un épisode d'hypothermie le 8 juin 2019, son fils avait été gardé sous observation, puis renvoyé à la maison lorsque son état s'était stabilisé avec la prise de médicaments. Des épisodes de convulsions se seraient toutefois produits par la suite occasionnant leur retour à l'hôpital et un transfert à l'hôpital de Montréal pour enfants a éventuellement été nécessaire.
Elle explique que la décision a dû être prise de débrancher Lorenzo et d'arrêter les traitements, le 12 juin en soirée. Son décès a finalement été constaté le lendemain matin.
Elle affirme que déjà, de la filature avait été entamée contre eux et que les policiers les soupçonnaient d'avoir fait subir à l'enfant le syndrome du bébé secoué.
La résidence du couple avait alors fouillée. Les deux parents ont ensuite été arrêtés par les policiers, sans mandat. Les constables leur auraient d'ailleurs souligné que l'un des deux serait arrêté, soit elle ou son mari, et que c'était à eux de décider.
Sarah explique que son mari aurait finalement laissé entendre aux policiers ce qu'ils voulaient entendre pour la disculper, au bout de 12 heures d'interrogatoire.
«Après plus de 10 heures d'interrogatoire, il a dit: "Bon, ben j'imagine que ça doit être ça. J'imagine que c'est ça qui est arrivé..." Il n'a pas dit: "Oui, c'est arrivé". Il n'a pas dit: "Bon, j'ai fait ça". Il a dit: "J'imagine que c'est ça que vous voulez entendre. C'est ce qui est arrivé..." Après 12 heures, il a craqué sous la pression, surtout que moi, j'étais dans l'autre pièce à côté.»
Madame Galuppi soutient par ailleurs que la publication de la photo de son mari dans un média leur a causé un dommage important, si bien que les policiers ont dû éventuellement s'excuser de l'ampleur des conséquences qu'a engendrée cette tactique auprès d'eux.
Souffrant d'un syndrome post-traumatique, les deux parents espèrent maintenant le jour où ils pourront réellement passer à autre chose.