Le marché immobilier canadien traverse une période charnière. Dans un contexte économique encore instable, marqué par des taux d’intérêt élevés, l’émission Les dessous de l’immobilier en Estrie, diffusée sur le 107,7 Estrie et animée par Jean-François Bérubé, a abordé les grandes tendances du secteur en compagnie de deux invités bien connus: Jean-Sébastien Hammal, animateur radio, et Ismael Sondarjee, leader national du financement de l’habitation à la Banque Nationale du Canada.
2 millions d’hypothèques à renouveler : une onde de choc?
Selon M. Ismael Sondarjee, près de 2 millions d’hypothèques devront être renouvelées au Canada en 2025-2026, soit environ un tiers du portefeuille hypothécaire national. «On voit une explosion du refinancement», explique-t-il. Et pour cause : plusieurs propriétaires arrivent à l’échéance d’une hypothèque contractée durant la pandémie à des taux historiquement bas (1 à 2%). Aujourd’hui, ces taux tournent plutôt autour de 4 à 6%, ce qui double parfois les paiements mensuels.
«On a des clients qui passaient de 1500 à 3000$ par mois. Ce sont des conversations difficiles», souligne M. Sondarjee. Si les règles de qualification (stress test) ont protégé les banques, le choc du renouvellement est bien réel, et de nombreux Canadiens cherchent à restructurer leurs finances, parfois par des consolidations de dettes ou en changeant d’institution financière.
Des perspectives positives… sous conditions
Malgré les défis, la Banque Nationale prévoit une légère amélioration de l’économie canadienne au cours des 12 à 18 prochains mois, avec une possible baisse des taux d’intérêt en vue. Toutefois, la prudence demeure. « Il y a encore beaucoup d’incertitudes économiques. L’emploi, l’inflation, le pouvoir d’achat — tout est interrelié », nuance Sondarjee.
Jean-Sébastien Hammal: «À la radio, t’as pas le choix d’être toi-même»
Pour Jean-Sébastien Hammal, animateur bien connu du 107,7 Estrie, la radio n’est pas un rôle : c’est un miroir. Invité à l’émission Les dessous de l’immobilier en Estrie, il a partagé sa vision d’un métier où l’authenticité n’est pas une option, mais une nécessité.
«Tu peux pas faire semblant d’être quelqu’un d’autre pendant quatre heures et demie en ondes, jour après jour. À un moment donné, ton vrai toi finit par sortir», explique J-S Hammal. Dans un monde médiatique parfois façonné par les apparences, il revendique le droit à la vulnérabilité et à l’imperfection. «Si je pose une question en entrevue, même si elle paraît simple, je me dis qu’il y a sûrement un auditeur qui se la pose aussi.»
Ce contact direct avec l’auditoire, il le cultive notamment à travers les textos en direct. «C’est comme s’il y avait un troisième micro dans le studio», dit-il avec enthousiasme. Pour lui, la radio est un lien de confiance, forgé par la constance et la transparence.
Et quand on lui demande comment il maintient ce lien si fort avec son public après tant d’années, la réponse est claire: «L’humilité. Dans la vie, pour réussir, faut rester proche du monde.»