Des membres du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL) campent depuis ce matin à l'intérieur des bureaux du CISSS des Laurentides, à Saint-Jérôme, pour dénoncer une récente décision qui modifie leurs conditions de travail.
Des infirmières ont installé une tente devant le bureau du président-directeur général adjoint, Jean-Philippe Cotton, puisque l’employeur a décidé de modifier 200 postes stables de jour en des postes de rotation, soit jour/soir ou jour/nuit.
Selon le syndicat, qui représente plus de 4 300 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, ce changement vient créer de l’instabilité dans les quarts de travail et poussera des travailleuses à quitter le réseau.
« Cette façon d’agir est inconcevable et de plus contraire avec les enlignements de stabilité discutés à la table de négociation nationale et inclus dans l’entente de principe sectorielle. On prône la stabilité sur un quart de travail, et voilà que l’employeur fait tout le contraire. »
1400 postes vacants
La FIQ-SPSL rappelle que le CISSS des Laurentides a actuellement tout près de 1400 postes vacants.
Afin de combler ces postes, le syndicat demande à l'employeur d'être conciliant et de mettre des mesures qui sont attrayantes et qui permettent d’augmenter l’attraction et la rétention du personnel, ce qui n'est pas le cas actuellement.
« Depuis plusieurs années, les conditions de travail sont déplorables. Dans la dernière année, les professionnelles en soins ont vu leur convention collective bafouée à coup d’arrêté ministériel imposant des mesures restrictives, la pénurie de personnel est plus que jamais dénoncée. Pensant retrouver une meilleure vie au travail, c’est l’inverse qui se passe. Les professionnelles en soins on fait plusieurs actions pour demander à l’employeur de revenir sur leur décision et d’afficher des postes stables sur un quart de travail, on veut des postes attractifs, une meilleure conciliation vie personnelle-travail-famille et une stabilité pour les soins offerts à la population. Nous demandons au PDGA de bien recevoir une pétition signée par plus de 2300 professionnelles en soins des Laurentides, mais surtout de reculer sur cette décision et de garder les postes sur leur quart de travail stable. »
Appelé à réagir, le CISSS des Laurentides explique que certains services doivent fonctionner de jour, de soir et de nuit et l'offre de postes doit reflèter cette réalité.
« La situation que vous nous rapportez est le résultat de cette réalité. L’offre de certains postes combinés vise au contraire à rendre plus attractifs des postes qui autrement, ne sont offerts que de soir ou de nuit et permet d’éviter d’avoir des postes laissés vacants de soir et de nuit. Nous avons confiance de mettre en place les meilleures stratégies afin que les personnes qui obtiennent ces postes pourront maximiser leur conciliation travail et vie personnelle, et réduire significativement les impacts du recours au temps supplémentaire. »
Une rencontre entre le syndicat et la direction du CISSS des Laurentides est prévue la semaine prochaine afin d’échanger sur la situation.