L'ancien directeur général du Canadien de Montréal, Serge Savard, a été ami avec Brian Mulroney durant des dizaines d'années.
Plus tôt cette semaine, il a partagé avec Philippe Cantin ses souvenirs à propos de l'ancien premier ministre.
Quel est le Brian Mulroney que Serge Savard a connu?
«Je l'ai connu bien avant qu'il soit premier ministre. Je l'ai connu lorsque j'étais joueur avec le Canadien de Montréal. Brian était un gars qui venait souvent aux matchs du Canadien. Il avait des bons billets par ailleurs. Il venait à l'époque où il était président d'Iron Ore. Il était toujours assis dans les troisième et quatrième rangées en arrière de notre banc. Moi, je le connaissais parce qu'on avait beaucoup d'amis en commun à cause de mes allégeances politiques.»
«Un grand fan du Canadien, un gars que j'ai admiré beaucoup comme personne, que j'ai admiré beaucoup comme premier ministre, comme homme politique.»
«Moi, je pense que c'est le meilleur premier ministre de tous les temps, pour beaucoup de raisons. C'est un gars qui était tellement humble. C'est un gars qui respectait tellement les adversaires politiques, ce qui est une qualité qu'on retrouve très rarement. On voit plutôt les politiciens s'insulter. À l'époque, Trudeau, le père, avait traité monsieur Bourassa de mangeur de hot-dog. C'est le genre de chose, le genre d'attitude que Brian Mulroney n'aurait jamais eu. Brian Mulroney, c'était la grande classe.»
Serge Savard note à quel point Brian Mulroney, le premier ministre, a su devenir un allié des plus grands leaders du monde.
«Il est devenu un ami de Ronald Reagan. On l'a vu chanter à Québec avec lui. Il est devenu un grand ami avec George Bush (père), avec madame Thatcher. Alors, il ne s'est pas fait des ennemis. Ce n'est pas de la politique à la Trump, c'est la politique à se faire des amis, puis à se comprendre. Alors pour moi, à mes yeux, je le considère comme le plus grand premier ministre de tous les temps.»
S'il a été plusieurs fois au 24 Sussex, Serge Savard se souvient d'une visite un peu... embarrassante.
«J'étais avec le Canadien. J'avais été invité avec un groupe. J'avais demandé à ma secrétaire le code vestimentaire. On m'avait dit: relaxe, pas de cravate. J'arrive là, puis tout le monde est habillé en tuxedo... J'ai viré de bord avec mon épouse. Je me sentais tellement mal. Et c'est Mila qui est venue me chercher par le bras sur la terrasse, dehors. Puis elle dit: ''Viens-t-en, il n'y a aucun problème.'' Mais Brian, c'est un gars assez formidable.»