John Parisella a été directeur de cabinet de Robert Bourassa quand celui-ci était premier ministre du Québec. M. Parisella a eu une longue carrière en politique. Il connaît tout le monde. Il a bien connu Brian Mulroney. Plus tôt cette semaine, il s'est entretenu avec Philippe Cantin.
Brian Mulroney a toujours eu la réputation d'être proche des gens, très humain. John Parisella l'a constaté au plan professionnel et au plan personnel.
«J'ai été chef de cabinet de Robert Bourassa et donc à l'occasion, il m'appelait directement. Il a appris que ma mère avait eu 80 ans à un moment donné. Puis, il lui a demandé son numéro pour l'appeler. Donc, moi je calculais que c'est simplement pour lui dire bonne fête pour votre 80e...
«Non seulement ça, il a dit: ''Écoutez. Ma mère s'appelait Irène, comme vous. Puis, vous êtes irlandaise. J'aimerais ça vous chanter When Irish Eyes Are Smiling''. La chanson qu'il a chantée avec monsieur Reagan, il l'a chantée au téléphone avec ma mère. C'était vraiment incroyable. Puis il a dit: "Joignez-vous à moi si vous voulez.'' Et quand elle est décédée, quelques années plus tard, il m'a appelé. Le dernier courriel que j'ai eu de lui, c'était un petit peu avant les Fêtes. Donc c'est un gars qui gardait ses contacts, il gardait ses amis.»
Aider ses homologues
Et même avec les hommes politiques, les premiers ministres d'autres partis. En décembre 1990, Brian Mulroney a contacté John Parisella pour lui demander comment allait Robert Bourassa, qui se remettait d'une opération pour le cancer.
«J'ai dit, il va bien, et il me demande s'il a quelque chose qu'il peut faire pour lui. Là, j'ai manqué mon décorum. J'ai dit: ''Écoutez, le dossier de l'immigration en ce moment ne marche pas. Ça va pas bien.'' Et il m'a dit: ''Dis à Robert que je m'en occupe.'' Il est intervenu auprès de sa ministre, madame McDougall, puis on a signé notre entente deux mois plus tard. Et l'entente ne peut pas être modifiée, à moins que le Québec l'exige. Le fédéral ne peut pas imposer quoi que ce soit. C'est une entente qui allait beaucoup plus loin dans le choix des immigrants et dans l'argent important pour la francisation et l'intégration.»
Brian Mulroney, ne fut-ce qu'en raison de l'accord de libre-échange avec les États-Unis, accordait une importance particulière entre les relations avec les deux pays.
«M. Mulroney a toujours entretenu la relation Canada-US comme la plus importante. Il a déjà dit que l'une des tâches les plus importantes pour un premier ministre du Canada, c'est de bien s'entendre avec la présidence américaine. Pour deux raisons. La première, c'est pour nos intérêts. C'est notre bien-être. Et la deuxième raison, c'est que ça nous donne de l'influence dans toutes les organisations internationales.»